L’IFI était une des mesures phares du programme d’Emmanuel Macron. Elle a donc vu le jour un an après son élection soit en 2018. L’IFI, qui est l’impôt sur la fortune immobilière, a remplacé l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF). Malgré le changement de nom, l’IFI garde beaucoup de points communs avec son prédécesseur.
Il s’agit d’un impôt progressif qui est appliqué uniquement aux ménages aisés ou fortunés. Le taux d’imposition croît, selon les tranches, avec la valeur patrimoniale.
Alors quelle vraie différence existe-t-il entre l’ISF et l’IFI ?
L’IFI pour favoriser l’économie
Emmanuel macron a installé l’IFI dans le but de combattre la rente immobilière, qui selon lui, ne favorise pas les échanges financiers.
Cet impôt se veut de favoriser l’économie contre les gros propriétaires immobiliers qui la rendent « improductive ». Grace à l’IFI, l’objectif du président de la République est que ceux qui détiennent de l’immobilier se détournent de cet actif en plaçant leur argent sur les marchés financiers et dans les entreprises. Ainsi, ces nouveaux investissements permettraient d’être facteur de croissance économique et donc de création d’emplois ou d’augmentation des salaires.
L’immobilier, le grand perdant de l’IFI
Avec l’impôt sur la fortune immobilière, les maisons, les appartements, les garages ou parkings, caves ou box, sont pris en compte dans l’assiette fiscale. Bien entendu, les terrains sont aussi recensés qu’ils soient à bâtir, agricoles ou forestiers.
L’immobilier indirect est aussi à déclarer comme les Sociétés civiles de Placement Immobilier (SCPI), les Organismes de placement collectif Immobilier (OCPI), les sociétés foncières cotées en bourse comme Klepierre ou unibail rodamco, et même les parts de SCI.
En 2017, on dénombrait 351 000 français imposés à l’ISF. Avec l’IFI, seulement 139 000 français sont imposés sur les grandes fortunes.
Avec l’ISF, tout le patrimoine était taxé excepté les œuvres d’art et les biens professionnels. Désormais, l’assiette fiscale est réduite aux biens immobiliers.
Oui, l’immobilier est le grand perdant de cette modification de l’ISF.
Les caractéristiques de l’IFI
Vous devez payer l’IFI si votre patrimoine immobilier net dépasse 1.3 millions d’euros. Pour information, le seuil de taxation était le même lors de l’ISF.
Ce montant est calculé selon les informations que vous transmettrez aux services de l’Etat. Votre déclaration d’IFI doit mentionner la valeur immobilière et les dettes inhérentes comme les crédits immobiliers, les factures de travaux ou les différentes taxes (Taxe foncière, taxe sur les locaux vacants). Avec ces informations sur vos actifs et vos passifs, l’administration fiscale va vous imposer sur le VNTP soit la Valeur Nette Taxable de votre Patrimoine.
Si votre VNTP est supérieure à 1.3 millions d’euros, vous déclenchez une imposition dès 800 000 euros, d’après le barême d’imposition de l’IFI :
- Jusqu’à 800 000 euros : Pas d’IFI.
- De 800 001 à 1 300 000 euros : Taxe de 0.5%
- De 1 300 001 à 2 570 000 euros : Taxe de 0.7%
- De 2 570 001 à 5 000 000 euros : Taxe de 1%
- De 5 000 001 à 10 000 000 euros : Taxe de 1.25%
- Au-dessus de 10 000 000 d’euros, la taxe est de 1.5%.
L’IFI ressemble à n’y méprendre à l’ISF mais la base de taxation concerne uniquement les biens immobiliers. L’ISF est un sujet qui fait débat en France et il est évident que d’autres réformes apparaitront sur ce sujet au fil des nouveaux gouvernements à venir.